Mi-septembre, un jour seulement avant la fête juive de Roch Hachana, un rabbin canadien d’Ottawa a accordé la certification casher à du cannabis médicinal. Une première dans le pays.
Selon la Torah, selon le Talmud, si c’est quelque chose grâce auquel nous pouvons aider [les malades], c’est mon devoir”. Ces propos sont ceux de Levy Teitlebaum, un rabbin d’Ottawa au Canada, qui a offert au pays nord-américain son premier cannabis labellisé casher. Il s’agit du cannabis médicinal produit par Hydropothecary Corp., une entreprise québécoise dont le siège se situe à Gatineau, comme le rapporte un récent article du Jerusalem Post.
Dans un communiqué, le rabbin a déclaré que de nombreux vegans, végétariens et personnes qui font attention à ce qu’ils consomment se fient à la certification et que, par conséquent, cela ne concerne pas uniquement ceux qui suivent les règles diététiques juives. Il a également précisé que le cannabis labellisé casher ne peut être que médicinal. Le cannabis récréatif, dont l’usage devrait être légalisé l’année prochaine, n’est pas concerné par la certification.
Comme le précise Global News, l’annonce du Ottawa Vaad Hakashrut (OVH), un organisme à but non lucratif de certification casher, s’est fait juste à temps pour la fête juive de Roch Hachana (NDLR, qui célèbre la nouvelle année civile du calendrier hébreu). C’est la première fois que du cannabis médicinal reçoit une telle certification au Canada.
Parmi les produits concernés, on retrouve par exemple de la poudre de cannabis ou encore de l’huile de cannabis à la menthe. Avant de donner le label à l’entreprise, l’Ottawa Vaad Hakashrut explique avoir réalisé un audit des protocoles de nettoyage, un examen de conformité avec la certification casher et des inspections sur place. “En tant que seule entreprise de cannabis médicinal au Canada avec des produits transformés certifiés casher, nous sommes très fiers de bénéficier du soutien du conseil Hakashrut”, a déclaré Sebastien St-Louis, le PDG de l’entreprise, dans un communiqué.
Au Canada, l’Ottawa Vaad Hakashrut n’est pas le premier organisme de certification casher à se pencher sur le cas du cannabis. Ainsi, en 2016, celui de la ville de Montréal avait déclaré que le cannabis médicinal avait besoin d’être certifié casher pour être consommé par les Juifs dans la mesure où il est ingéré. Un avis que ne partageait pas son alter ego de Toronto, qui ne la jugeait pas nécessaire dans la mesure où ce cannabis est utilisé comme traitement.
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